Etape 7 - San Agustin - El parque arqueologico nacional
Jeudi 5 juillet 2018. La principale raison pour laquelle nous avons fait ce si long voyage en bus jusqu'à San Agustin, dans la région de Huila, c'est le parque arqueologico inscrit au patrimoine mondial de l'humanité de l'Unesco, qui, avec l'Ile de Pâques, est sans doute l'un des sites les plus mystérieux de toute l'Amérique du Sud. Ironie du sort, lui aussi est avant tout connu pour ses statues, dont la plus grande fait plus de 7 mètres de haut.

C'est donc de bon matin que nous attrapons devant l'hôtel la "buseta" qui fait la navette entre San Agustin et le site archéologique, tout juste séparés de 2 kilomètres. Le temps de payer l'entrée (60.000 pesos) et nous pénétrons dans le parc, direction notre première étape, "el bosque de las estatuas".

Au coeur de ce paysage sauvage se dresse ici, à San Agustin, le plus grand ensemble de monuments religieux et de sculptures mégalithiques d'Amérique du Sud. Divinités et animaux mythiques sont représentés avec une parfaite maîtrise dans des styles allant de l'abstraction au réalisme. Ces œuvres d'art témoignent de la créativité et de l'imagination d'une culture du nord des Andes qui connut son apogée du Ier au VIIIe siècle.

Pourquoi tant de mystères ? Parce qu'on ne sait à peu près rien sur la civilisation qui a dressé ici, à deux pas de la ciudad de San Agustin, toutes ces statues. Une bonne centaine sont regroupées sur le site archéologique, dont une bonne vingtaine dans ce "bosque de las estatuas".

On ignore absolument tout de cette civilisation qui a laissé derrière elle toutes ces statues. Aucun témoignage écrit, aucune inscription n'a été retrouvée. Toutefois les historiens et les archéologues s'accordent à penser que ce peuple aurait vécu dans cette région de Huila, entre 1.100 av J.-C et et le XVe siècle.

Quant à la disparition de cette civilisation, elle demeure tout aussi mystérieuse. Ni les Incas (trop éloignés) ni les Espagnols (arrivés dans la région en 1612, soit un siècle après sa disparition) ne sont à blâmer. Un véritable mystère.

La plupart de ces statues servaient vraisemblablement de "gardiens des morts" sur un site funéraire car plusieurs tombes ont été retrouvées à proximité. On peut imaginer qu'il s'agissait de hauts dignitaires de cette société, des nobles sans doute, mais également des chamans ou des guerriers.




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